Sur un monument devant l’Université d’Islande il y a un bas relief bas-relief représentant le Commandant Charcot, inauguré le 14 novembre 1953 par le Premier Pinistre de l’époque, Olafur Thors. On peut y lire en islandais: “Il aimait l’Islande et c’est là que sa mémoire va rester vivante.” C’est en quelque sorte un contrat amical que les Islandais se sont engagés à remplir en 1953.
Qu’est-ce qui a été fait pour respecter ce pacte d’amitié, pour garder vivante la mémoire du commandant Charcot en Islande? Voici quelques exemples:
- Il y a un bas-relief représentant le Commandant Charcot devant la faculté des sciences naturelles de l’Université d’Islande.
- Il y a des tombes au cimetière de Reykjavik ou sont enterrés des membres de l’équipage du „Pourquoi-Pas?“ qui n’ont pas pu être identifiés.
- Il y a un cairn à Álftanes à Mýrar, à deux kilomètres du récif Hnokki contre lequel s’est heurté le „Pourquoi-Pas?“là où on a retrouvé la plupart des corps.
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Dans un fjord de l’est, Fáskrúðsfjörður, il y a une statue de du grand sculpteur Einar Jónsson faite à la mémoire de l’équipage du „Pourquoi-Pas?“ et on trouve une réplique de cette même statue à Saint-Malo.
- La cinéaste islandaise, Kristín Jóhannesdóttir a fait en 1992 un film inspiré du naufrage du „Pourquoi-Pas?“Sur la terre comme au ciel.
- Il existe une composition musicale, une cantate, du compositeur Skúli Halldórsson.
- Au moins deux livres ont été publiés en Islande, dont un de Mme Thora Fridriksson, grande francophile, Présidente de Alliance française de Reykjavík de 1932 à 1938 et amie de Charcot pendant de nombreuses années.
- Au mois de septembre 2006 à l’occasion du 70ème anniversaire du naufrage du „Pourquoi-Pas?“ il s’est tenu un colloque sur Charcot à l’Université d’Islande.
- Un livre de Serge Kahn Jean-Baptiste Charcot – explorateur des mers, navigateur des pôles (Éditions Gléna/Société de Géographie, Paris, mai 2006) a été publié en islandais au mois de septembre 2006.
- Au mois de février 2007 on a inauguré une exposition permanente sur Charcot et ses exploits scientifiques.
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L‘Alliance Française de Reykjavík organise depuis 2007 chaque année une conférence qui porte le nom de Charcot où nous invitons des conférenciers français à parler de l‘héritage scientifique et culturel de Charcot, entre autres M. Jean-Christophe Victor et Mme. Vallin-Charcot.
A cette liste on peut ajouter plusieurs articles au fil des années dans la presse islandaise, en particulier des articles dans le plus grand journal islandais, Morgunbladid, écrits par Madame Elin Palmadóttir, qui a fait beaucoup de recherches et écrit sur les rapport franco-islandais au cours des siècles.
Encore un exemple illustrant l’importance du Charcot dans l’histoire islandaise est un article que le plus grand écrivain islandais du 20e siècle, Halldór Laxness, prix Nobel de littérature en 1955, a écrit et publié en 1941 sous le titre de “L’Islande et la France”. Il y parle de Charcot, ce grand explorateur et ami de l’Islande, raconte l’histoire du naufrage et la terrible souffrance qu’a dû ressentir le seul survivant, Gonidec, les cérémonies funèbres à Reykjavík, Saint-Malo et Paris, et il finit par ces mots: “Une fois qu’on a compris le chagrin d’une nation c’est comme si on est lié à cette nation pour toujours.”